404 et perte de visibilité brutale : le cas des Éditions Eyrolles.

Chaque lundi Sistrix fait la liste des principaux gagnants et perdants en visibilité sur SERP de la semaine précédente. Cette semaine attardons-nous sur un cas typique de perte de visibilité due à une 404.

Classements hebdomadaires

Les changements de l’indice de visibilité hebdomadaire permettent d’établir une liste de 100 domaines ayant progressé ou reculé en présence et visibilité sur les SERPs de Google.

Extrait de gagnants et perdants semaine 27 de l’année 2020.

De nombreux SEOs et agences l’utilisent pour analyser et aider les sites qui subissent des chutes importantes.

Analyse de la chute de editions-eyrolles.com

Focalisons-nous sur le domaine des Éditions Eyrolles qui perd subitement plus de la moitié de sa visibilité.

En analysant le domaine, nous remarquons qu’il est organisé en répertoires. Nous observons que c’est un répertoire en particulier disposant d’une forte visibilité qui chute et entraîne tout le domaine.

Il s’agit du répertoire correspondant à l’URL : https://www.editions-eyrolles.com/Dico-BTP/

En la visitant, nous apercevons une 404 :

Alors que quelques jours auparavant, la page était bel et bien présente, consultable depuis web-archive en date du 20 juin :

Aujourd’hui, le répertoire dispose encore de plus de 6600 résultats sur Google :

Ce répertoire a toutefois déjà perdu plus de 2880 mots-clés en SERP par rapport au 15 juin :

Ce qui explique bien la baisse de visibilité du domaine.

Priorité au Core-business

Via Twitter, j’ai tenté de contacter les Éditions Eyrolles en message privé pour essayer d’avoir une explication. Idem via LinkedIn. Aucune réponse à l’heure où j’écris ces lignes.

Dans ce cas précis, il semble bien pourtant que les éditions Eyrolles soient bien une maison d’édition traditionnelle. Au point d’ailleurs, qu’elle imprime et distribue, par exemple, les ouvrages de SEOs francophones comme Mathieu Chartier, Isabelle Canivet ou Olivier Andrieu. Son activité n’est donc pas centrée uniquement sur le BTP.

Bien que très bien référencée sur Google, cette zone du site web qui donne des définitions de termes comme résultats de recherche ne leur apportait seulement que du trafic. Peut être même, de moins en moins, puisque les positions 0 de Google utilisaient le contenu extrait du site :

Résultats SERP de l’URL répondant avec du Knowledge Graph

En effet si Google se passe de notre site web et montre directement la réponse, il peut être judicieux de se poser la question de la consommation de ressources (serveur, crawl budget,…) et la pertinence du référencement web.

Conclusion

Un site web doit se focaliser sur son cœur de métier et son contexte sémantique. Une fuite peut parfois apparaître comme c’est le cas ici pour cette maison d’édition. La visibilité obtenue a probablement entaché le domaine principal sur son activité et une des hypothèses (outre l’erreur) peut être que le responsable SEO ait décidé de réorienter le domaine sur la vente de livres.

Nous voyons une fois de plus que l’intention de recherche « Know simple », représentée en partie par les résultats du Knowledge Graph, devient alors le type d’intention le moins apprécié par les SEOs.

Cela nous amène à une réflexion, que vaut-il mieux faire dans le cas des Éditions-Eyrolles ?

  1. Laisser mourir une partie du site web que nous ne pouvons pas monétiser (et en perdre la visibilité) ?
  2. Rentabiliser et essayer de préserver la visibilité en redirigeant vers une autre partie du site aussi similaire que possible ? Ceci en considérant le risque de ne pas être pertinent à 100%.

Et vous qu’auriez-vous fait ?

Mise à jour 08/07

Le retrait des pages s’explique par la nécessité de mettre temporairement hors ligne le /Dico-BTP […]. Les pages corrigées sont à nouveau en ligne, mais une redirection temporaire aurait effectivement pu être mise en place entre temps.

Groupe Eyrolles
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